Michel Bougas est né à Beaugency en 1950. Dessinateur indépendant en architecture, il aborde la pratique artistique en 1980. Après s’être essayé à différentes techniques, comme  l’encre, ou le pastel sec avec lequel il découvre le plaisir et la sensualité de voir naître sous ses doigts, le modelé de l’objet, la douceur et le fondu des couleurs. Mais c’est avec la souplesse et la finesse de la peinture à l’huile qu’il trouve sa voie.
        C’est au cours d’une exposition, qu’il découvre la technique du trompe-l’œil de chevalet. Dès lors, il n’aura de cesse d’approfondir ce registre. Jouer avec l'ombre et la lumière, traquer le détail, mais pas n'importe lequel, celui à sublimer, l'autre à faire disparaître pour donner l'illusion de la troisième dimension. Le défi sera constant pour aborder et travailler de nouvelles matières.
       C’est davantage une peinture d’émotion que d’analyse. Michel Bougas assume pleinement, le fait que l’on peut créer en travaillant dans la sensation.
       Son travail et sa recherche sont dirigés sur l’exploration de cette « sensation visuelle ». On constate que le vêtement joue un rôle essentiel dans le choix de son sujet.

       Vêtements, sous-vêtements, souliers … suggérant plutôt les formes, plutôt qu’ils ne les dévoilent. « Le vêtement est, ce qui sépare la nature de l’homme, c’est à la fois l’élément qui cache et l’élément qui montre. Pour résumer, le vêtement montre ce que l’on cache. »
      Le peintre nous invite à saisir ces moments d’émotions fugaces, à travers ces empreintes corporelles qui transportent ou retiennent une trace de vie ou qui évoquent l’absence.  
     Ces vêtements qui se définissent comme des vêtements intimes, au plus proche du corps, qui jouent un rôle dans l’érotisation et la sexualisation du corps et qui en principe restent invisibles, s’imposent pudiquement aux spectateurs, avec légèreté, poésie et humour, jusqu’à en saisir la douceur d’une broderie, la tiédeur du tissu, tant l’objet est sublimé. 
     La rencontre avec l’objet, la matière, le mot, le poème,  déclenche l’émotion, ou une sensation, et aussitôt s’entassent dans la pensée de l’artiste foules d’images. Petit à petit l’histoire se construit puis se raconte sur la toile.
      En créant l’incertitude, Michel Bougas, entraîne le visiteur dans un univers poétique, drôle, insolite, parfois décalé. L’imaginaire du spectateur pourra à son tour inventer l’histoire.

Pour Michel Bougas, tout reste simple et authentique parce que l’émotion ça se vit et ça se partage avec tous et en toute simplicité,  et ça ne s’explique pas forcément ….